Lundi dernier, j’ai eu la chance de jouer dans la philharmonie de Paris dans le cadre du week-end amateur avec l’orchestre symphonique Divertimento, dirigé par Zahia Ziouani. Je peux vous dire que jouer dans cette salle, c’est impressionnant. J’avais déjà été spectateur pour le spectacle d’Ibrahim Maalouf, Alice au pays des merveilles, mais jouer sur scène ce n’est pas vraiment pareil.
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L’orchestre Divertimento
Fondé par Zahia Ziouani en 1997, c’est un orchestre symphonique basé en Seine Saint Denis qui se produit partout en France ainsi qu’à l’étranger. Ils souhaitent permettre à tous les publics de découvrir la musique symphonique et ils intègrent des élèves tous les ans dans le cadre de concerts éducatifs. Ils ont aussi ouvert une académie afin de former depuis 10 ans des musiciens dont certains sont professionnels aujourd’hui.
Une préparation pour 3 concerts
Quand j’ai eu les informations pour ce projet, j’ai vu qu’il y aurait trois répétitions avant le premier concert. Tout c’est bien passé, un peu de travail personnel pour travailler quelques passages un peu plus complexes, et nous voilà près pour le premier concert dans une petite salle où j’ai l’habitude de jouer, l’espace 93 à Clichy-sous-Bois.
Suite à ce concert qui s’est très bien passé, j’ai retrouvé l’orchestre le samedi 8 juin, quelques mois plus tard, pour une répétition suivie du concert. Ce jour-là, j’ai découvert que j’allais jouer 3 morceaux dont je n’avais pas eu les partitions en avance. J’ai donc dû travailler rapidement et être efficace pour surmonter cette difficulté. Heureusement, les morceaux n’étaient pas extrêmement difficiles. Seulement quelques passages techniques à travailler en priorité. Le concert s’est très bien passé et l’ambiance était très bien avec les autres musiciens. Cela m’a aussi permis de retrouver mon ancien professeur de trompette, Hervé Michelet.
Une tenue spéciale pour la philharmonie de Paris
Si un jour vous avez la chance de jouer à la philharmonie de Paris, vous devez savoir qu’il est obligatoire d’être habillé en costume noir, enfin si vous êtes un homme. Pour les femmes, la robe noire qui recouvre les épaules est de la partie. Moi j’ai découvert ça samedi soir, et évidemment, il me manquant un pantalon noir. Et voilà le moment comique qui arrive. Je devais donc trouver un pantalon de costume le dimanche du week-end de la Pentecôte. Après deux centres commerciaux, j’ai trouvé mon bonheur.
Le jour J
Le lundi de Pentecôte, nous avions deux répétitions de prévues avant le concert final du projet. N’ayant pas de moyen de transporter mon costume noir sans le froisser, j’ai passé la journée complète dans mon costume. Je dois vous avouer que je n’ai jamais été aussi classe de ma vie.
J’ai donc répété pendant deux heures avec tout l’orchestre afin de peaufiner les morceaux que j’avais découverts 2 jours avant. La deuxième répétition avait lieu dans la grande salle de la philharmonie de Paris, en condition réelle.
Comme je vous le disais plus haut, je connaissais la salle en temps que spectateur, mais quand on est sur scène, je trouve que la salle est superbe. En plus, l’environnement est fait de tel manière qu’on à pas l’impression de jouer devant plus 2000 personnes. J’ai jouer dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne pour la remise des prix généraux et j’ai l’impression qu’il y avait beaucoup plus de monde que ça alors qu’il n’y a que 900 places.
En tout cas, je peux vous dire que cela a été extraordinaire de jouer dans une salle comme celle-ci. L’acoustique est magnifique et on entend toutes les parties de l’orchestre même quand on est sur scène. Et cela est très utile pour jouer car je dois dire qu’un chef d’orchestre philharmonique ne semble pas battre la mesure de la même manière que tous les autres chefs d’orchestre avec qui j’ai joué.
Félicitations, super expérience dans la vie d’un musicien.