Vous avez peut-être déjà lu mon article sur la manière de travailler la trompette pour jouer aiguë, si ce n’est pas le cas, allez le lire une fois cet article terminé. Aujourd’hui je développe l’aspect respiration plus en détail, pour comprendre son fonctionnement plus en profondeur. La respiration est le moteur du musicien à vent, et il est possible (obligatoire) de la travailler.
Sommaire
Pourquoi est-il important de comprendre son fonctionnement
Le premier point à voir pour travailler correctement, c’est de comprendre comment elle fonctionne. Imaginons un sportif qui s’entraîne tous les jours, s’il ne comprend pas le fonctionnement de son corps, il va finir par se blesser et ne plus pouvoir travailler. Par contre, s’il a une bonne connaissance du fonctionnement de son corps, il va pouvoir améliorer l’efficacité de ses entraînements.
De la même manière, en comprenant comment notre respiration fonctionne, nous pourrons travailler certains aspects spécifiques pour la rendre plus efficace.
Respiration thoracique ou abdominale
Il y a deux types de respirations. La plupart du temps, vous avez une respiration thoracique. C’est celle que vous utilisez sans vous en rendre compte, par automatisme. Dans ce cas-là, vous n’utilisez que 30% de la capacité total de vos poumons. Vous imaginez bien que dans un cas comme celui-là, quand vous allez souffler dans votre trompette, vous ne pourrez pas donner 100% de vos capacités. Vous aurez donc un son qui est à 30% de vos capacités au mieux. Aussi bien au niveau sonore, qu’au niveau de la rondeur et la largeur du son.
La technique de respiration qu’il va falloir utiliser à la trompette est la respiration abdominale. Avec ce type de respiration, on utilise la capacité totale des poumons. Pour cela, il vous faut prendre conscience de votre respiration. Cette technique est utilisée dans les méthodes de relaxation.
Votre premier exercice pour travailler la respiration abdominale sera de poser votre main sur votre ventre et d’inspirer lentement par le nez en gonflant le ventre. Inspirez le plus longtemps possible. Vous allez combiner la respiration abdominale et thoracique et donc remplir vos poumons au maximum. Une fois que c’est fait, bloquer votre respiration 5 secondes et expirer l’air par la bouche jusqu’au moment où vos poumons seront totalement vides. Faites-le plusieurs fois de suite pour bien comprendre le fonctionnement interne de votre corps. Avec cet exercice, tous vos muscles respiratoires vont travailler mais celui qui nous intéressera pour la suite est le diaphragme.
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Ne pas avoir de blocage d’air
Maintenant que vous avez la base de la respiration abdominale, nous allons voir différents points pour ne pas perdre en efficacité. Dans cette partie de l’article, nous allons parler de votre colonne d’air. Votre colonne d’air correspond à tout votre système respiratoire. Imaginez votre corps comme un tuyau d’arrosage. S’il est bien droit, l’eau sortira sans problème, à un débit et une vitesse optimale. Par contre si vous pliez votre tuyau, vous aurez de la perte. Si des chimistes passent par ici, ils pourront vous confirmer cela en commentaire, c’est une des bases de la dynamique des fluides.
Pour l’air dans votre corps, on a le même principe. Il faut donc avoir le torse bien droit, aligné avec le coup et la tête, il ne faut pas jouer vers le bas.
Le placement de la gorge
Pour avoir un beau son à la trompette, il vous faudra placer votre gorge correctement. Pour faire simple, il ne faut pas pousser le son en avant car cela provoque des grésillements et vous vous retrouvez avec un son pas propre, pas large. Comme exemple, vous pouvez comparer un chanteur d’opéra avec n’importe quelle personne qui chanterait d’une voix criarde, nasillarde. Le chanteur d’opéra aura un son plus large, et à la trompette il faut tendre vers un son de ce type.
Pour cela, il faut faire travailler sa gorge. Il faut qu’elle soit décontractée, large, comme quand vous bâillez ou comme si vous vouliez créer de la buée sur une vitre. Pour comprendre comment faire, vous pouvez prendre une grande inspiration lente par le nez et si vous êtes comme moi, vous allez vous mettre à bâiller. À ce moment-là, vous devez mettre vos mains sur la gorge et analyser son placement. C’est ce placement qu’il faut avoir à la trompette. Une gorge ouverte, grande et décontractée.
Un air sous pression
On peut penser que pour la respiration, l’important ce sont les poumons, mais pas du tout. Pour preuve, entre un apnéiste professionnel et une personne lambda, les poumons sont sensiblement les mêmes. L’important dans la respiration, c’est le diaphragme. Le diaphragme est un muscle qui se trouve entre le thorax et l’abdomen.
Lorsque l’on contracte ce muscle, il descend et provoque un appel d’air qui permet de remplir les poumons. Lorsque le muscle se relâche, il contracte les poumons et l’air est expulsé. Plus le muscle se contracte, plus les poumons se remplissent et plus le ventre se gonfle. Afin de souffler de l’air sous pression, il faut contrôler le muscle du diaphragme pour compresser l’air au maximum en utilisant les muscles de la ceinture abdominale. Le diaphragme étant un muscle, et comme tous les muscles, il faut l’entraîner pour qu’il soit efficace.
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Exercices pratiques
Maintenant que vous avez quelques principes théoriques, il est temps de passer à la pratique. Quels exercices permettent de faire travailler son diaphragme? Pour travailler la ceinture abdominale, qui est utilisée lorsque l’on joue de la trompette, on peut faire la planche, des abdominaux « classique » et plein d’autres exercices connus de tous. Mais pour le diaphragme je ne suis pas sur que ça soit le cas.
Premier exercice
Pour cet exercice, on va commencer simplement. Voici la séquence que vous allez répéter :
- Inspirez profondément
- Expirez 5 secondes
- 5 secondes de repos en respirant tranquillement
Vous faites cet enchaînement 5 fois de suite. Si vous arrivez facilement au bout de ces 5 séquences, vous pouvez augmenter la durée d’expiration et de repos de 5 secondes. Attention, même pour les séquences avec de courtes durées, il faut expirer comme si vous vouliez le faire le plus longtemps possible.
Une fois que vous êtes à 15 ou 20 secondes d’expiration, vous pouvez passer à la phase ou vous expirez le plus longtemps possibles, pour vider les poumons au maximum. Vous allez aussi pouvoir diminuer le temps de repos entre deux séquences pour revenir tranquillement à 5 secondes de repos.
Deuxième exercice
Vous pouvez aussi vous allonger sur le dos, les bras le long du corps, paumes posées au sol. Respirez le plus lentement et profondément possible pour remplir et vider vos poumons au maximum. Quand vous ressentez bien l’air passer dans votre circuit respiratoire, vous pouvez mettre un poids (livre, chaussure…) sur votre thorax. Cela vous forcera a avoir une respiration abdominal.
Troisième exercice
Pour ce troisième exercice, vous allez « pincer » votre ceinture abdominale avec vos mains (pouce dans le dos, le reste de la main devant) et vous allez compresser vos abdominaux au maximum. Ensuite vous allez inspirer profondément pour pouvoir pousser vos mains malgré la pression que vous exercez. Lors de l’expiration de l’air sous pression, il faut que vos mains continuent a exercer de la pression sur vos abdominaux sans qu’il y ai de relâchement.
Vous pouvez aussi le faire en remplaçant vos mains par des stylos qui ne devront pas s’enfoncer.
Conclusion
En conclusion, il faut bien comprendre le fonctionnement de sa respiration afin de travailler correctement dès le début. En comprenant le trajet de l’air dans son corps, et quels muscles doivent fonctionner pour produire de l’air sous pression, vous pourrez rapidement automatiser votre séquence de respiration au moment de jouer de la trompette afin de produire un son efficace.
Bonjour, j’aime beaucoup votre photo du diaphragme. Est-ce possible de la partager sur un blogue ostéopathique sur le diaphragme présentement sous rédaction?
Merci ?
Bonjour, merci. Oui pas de souci pour ça
Bonjour, j’aime beaucoup votre photo du diaphragme. Est-ce possible de la partager sur un blogue ostéopathique sur le diaphragme présentement sous rédaction?
Merci 🙂